En accord avec les directives ICH Q8 de la production pharmaceutique et plus particulièrement celles concernant les milieux de culture, les composants de ces derniers doivent être clairement identifiés, définis, contrôlés et enregistrés. Chaque matière première entrant dans la fabrication d’un produit d’intérêt doit être analysée et quantifiée. Il en est de même pour les additifs ajoutés en cours de procédé. Cette traçabilité est primordiale car des variations durant la préparation des milieux peuvent affecter la qualité du produit final ou sa productivité.
Le développement d’un produit d’intérêt, dit API (Active Pharmaceutical Ingredient), passe par une approche qualité aussi bien au niveau recherche et développement que production.
Les informations enregistrées et la connaissance acquise lors des phases d’étude fournissent la compréhension scientifique nécessaire à la définition d’un espace de conception, appelé Space Design, offrant ainsi une excellente base à la gestion du risque.
C’est la notion de Qualité par Conception appelée Quality By Design (QbD).
Dans le cadre de cette démarche, l’accent est mis sur les connaissances des réactifs et des procédés.
Une stratégie de contrôle des vérifications à effectuer est également mise en place.
Pour commencer, les Attributs Qualité Critiques (CQAs) correspondent aux caractéristiques physico-chimiques et microbiologiques définies afin de garantir la qualité du produit . Dans le cadre des paramètres critiques du procédé de fabrication (Critical Process Parameters, CPP) ils doivent demeurer dans des limites afin d’assurer le niveau de qualité requis pour le produit.
Les procédés de production de molécules actives en bio pharma peuvent s’avérer longs et s’étaler sur plusieurs jours, voire semaines. Pour arriver à respecter ces CQAs lot après lot, il est nécessaire de mettre au point un outil de production fiable et robuste dans le temps, intégrant des stratégies de contrôle éprouvées.
Les Critical Material Attributes (CMAs), quant à eux, représentent les propriétés (physiques, chimiques, biologiques, microbiologiques…) et caractéristiques des matières utilisées dans le cadre de la production d’un API.
Les CMAs peuvent influencer de manière significative les CQAs.
C’est pourquoi il est fondamental d’utiliser un outil répertoriant et traçant les différents composants des milieux de cultures associés aux procédés pour respecter cette démarche QbD et simplifier son volet qualité.
Un espace de conception (Space Design) est également défini.
Celui-ci représente la relation entre les données d’entrée du procédé, dont font partie les « caractéristiques critiques » des matières premières (CMA), et la qualité du produit fini (CQA).
L’industriel peut évoluer dans cet espace de conception sans en informer les autorités compétentes, car les variations des paramètres critiques n’affectent pas la qualité du produit fini.
Les changements et variations dans la formulation des milieux doivent être perçus comme des opportunités pour améliorer les connaissances du procédé et, au-delà, conforter l’établissement de l’espace de conception.
De même, une connaissance et des informations tirées d’expériences fournissant des résultats inattendus peuvent également s’avérer utiles.
Le fait de pouvoir lier sur un même logiciel la liste des composants des milieux de culture aux procédés concernés présente donc un réel intérêt et un réel avantage !
C’est dans ce contexte que Lucullus PIMS trouve pleinement son rôle.
En effet, en plus d’offrir la possibilité d’intégrer un très grand nombre de bioréacteurs de marques différentes, des analyseurs « at-line », « off-line » ou en ligne dans le cadre du PAT, le logiciel Lucullus PIMS permet d’organiser les étapes amonts du procédé, du stockage des matières premières entrant dans la composition des milieux, à la préparation et la mise en œuvre des recettes et de ces composants, le tout parfaitement documenté et pouvant être à tout moment lié aux procédés afin d’en assurer la traçabilité.
Lors de la préparation des substrats, pourquoi ne pas intégrer les stocks de matières premières, la gestion de l’eau PPI1, les recettes des milieux, tout en ayant la possibilité de les tracer et de les associer au procédé ?
De même, dans le cas de la sous-traitance des milieux, il est possible d’associer les protocoles de préparation aux expérimentations.
Cette intégration des données permet ainsi un gain de temps conséquent en termes de gestion des stocks.
Lucullus PIMS fournit une base de données pour aider à l’organisation des lots de matières premières, des achats à la gestion de stock (produits périmés, gestion des achats etc.).
La préparation des milieux peut être entièrement automatisée, scannée et affectée à un ou plusieurs procédés grâce à la création de code-barres.
Une liste prédéfinie des ingrédients existe dans Lucullus PIMS et peut être aisément complétée avec d’autres substances qui n’y seraient pas mentionnées et que l’opérateur aurait besoin de rajouter dans la recette.
Un lien direct est donc réalisable entre stockage des matières premières, définition et préparation des recettes et leur enregistrement et rattachement à un bioprocédé donné.
Bénéfices :
- Gestion des recettes
- Base de données pour tous les lots de matériels et matières premières utilisées (date d’expiration, lots, fournisseurs, données sécurité telles que MSDS)
- Préparation guidée des lots de fabrication
- Code-barres et étiquettes pour suivi
- Enregistrement de tous les milieux produits
- Documentation sans effort et détaillée
- Traçabilité depuis le bioprocédé mis en œuvre jusqu’à la matière première utilisée afin d’identifier les CMAs